THEOLOGIE DE LA SCIENCE CHRÉTIENNE
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Vigi-SECTES - quelques corrections

4/11/2016

 
Les auteurs du site internet Vigi-sectes, chrétiens évangéliques, ont choisi un angle strictement théologique pour analyser différents mouvements religieux. Après avoir présenté divers aspects de la Science Chrétienne, parfois de façon exacte, parfois de façon erronée, un résumé de ce qui est considéré comme les principales « erreurs » théologiques qu’un chrétien évangélique « ne peut accepter » est présenté, justifiant le qualificatif de « secte ».

Nous ne pourrons, en l’espace d’un seul article, corriger l’ensemble des erreurs relatives à la Science Chrétienne, erreurs factuelles ou d’interprétation, présentes sur ce site internet. Nous focaliserons donc notre attention dans un premier temps sur la « liste d’erreurs » mentionnée par les auteurs. Il y en a 6 ; 6 reproches adressés à la théologie de la Science Chrétienne ; 6 reproches qui, malheureusement, malgré une intention probablement louable et chrétienne, traduisent une mauvaise connaissance des oeuvres de Mary Baker Eddy. Les voici, en italique ci-dessous, suivi de ce qu’il est possible d’en dire objectivement :

  •  Un chrétien évangélique, tout en reconnaissant la sincérité et la cordialité des Scientistes Chrétiens, ne peut accepter :
  1. l’ouvrage de Mary Baker-Eddy ajouté à la Bible,
 
(Avant de corriger le premier point, nous nous permettons de remercier chaleureusement les auteurs d’avoir mentionné la sincérité et la cordialité des scientistes chrétiens.)

Il nous faut maintenant préciser que rien dans la Science Chrétienne n’est, à strictement parler, « ajouté à la Bible » si par là on entend que celle-ci serait insuffisante et nécessiterait un second livre pour accéder au salut. Le premier article de foi de la Science Chrétienne en témoigne : « En tant qu’adhérents de la Vérité, nous prenons la parole inspirée de la Bible comme notre guide suffisant pour atteindre à la Vie éternelle. » (Science et Santé, p. 497) L’ouvrage principal qu’étudient les Scientistes chrétiens, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, et qui est lu lors des services du dimanche après la lecture de la Bible, ne s’ajoute pas aux Ecritures, mais, comme un sermon ou une homélie, a pour objet d’en proposer une interprétation, spirituelle.
 
 
   2.  la conception assez mystique de Dieu,


La critique est étonnante lorsque l’on connaît la position d’Eddy vis à vis du mysticisme. Elle l’associe en effet au spiritisme, dont elle se détache de la façon la plus nette ; elle réaffirme ensuite la place privilégiée de la raison face au mysticisme (Science & Santé, p. 80)
 
   3.  la séparation entre Jésus et le Christ,

Disons-le clairement : il n’y a pas de séparation entre Jésus et le Christ en Science Chrétienne ; Mary Baker Eddy écrit : « Jésus était le plus haut concept humain de l’homme parfait. Il était inséparable du Christ, le Messie – l’idée divine de Dieu en dehors de la chair. » (Science et Santé, p. 482)
 
   4.  la suppression des institutions du Christ, le baptême et la sainte-cène,

Avant de montrer que cette critique est également non fondée, il est intéressant de noter ceci : Les protestants ne reconnaissent en général que deux sacrements, ceux mentionnés par les auteurs de Vigi-sectes, le baptême et la sainte cène ou eucharistie, alors que les catholiques en reconnaissent 7, parmi lesquels il convient d’ajouter la confirmation, la réconciliation, l’onction des malades, le mariage et l’ordination. L’Eglise catholique ne qualifie pas pour autant le protestantisme de secte parce que tous les sacrements catholiques ne sont pas reconnus, pas plus que le culte des Saints, ou de la Sainte Vierge.  
Venons-en maintenant à cette assertion erronée concernant la prétendue suppression par Mary Baker Eddy du Baptême et de l’Eucharistie. En ce qui concerne l’Eucharistie, Eddy lui consacre un chapitre entier dans son ouvrage principal, Science et Santé. Par ailleurs, parmi les leçons bibliques hebdomadaires qu’elle a mises en place, le sujet, « Sacrement » occupe une place importante puisqu’après Dieu, il est le second thème à être abordé. Concernant le baptême, dans un sermon, publié sous le titre L’idée que les hommes se font de Dieu, Eddy écrit (p. 9) : « La Science Chrétienne a une seule foi, un seul Seigneur, un seul baptême. » Cette même page explicite sa conception spirituelle du baptême. En ce qui concerne l’Eucharistie, elle écrit (S&S p. 35) : « Notre Eucharistie est la communion spirituelle avec l’unique Dieu ». On ne peut donc pas dire qu’il y a suppression des sacrements (y compris du mariage, auquel Eddy consacre également un chapitre de Science et Santé), mais une approche renouvelée des sacrements, dépouillée de la matérialité du rite pour se concentrer sur leur signification spirituelle.
 
   5.  la spiritualisation du péché,

Rien n’est plus faux. Par définition, le spirituel est ce qui reflète l’Esprit, Dieu ; dire que le péché est spiritualisé supposerait qu’il reflète également le divin. Une telle approche n’appartient pas au christianisme, c’est à dire à aucune dénomination chrétienne, et donc pas à la Science Chrétienne non plus. Par ailleurs, si les auteurs prétendent qu’en Science Chrétienne le péché ne serait qu’un concept éthéré, privé de toute réalité charnelle, il convient de rappeler les paroles de saint Paul : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont : l’adultère, la fornication, la haine, les querelles... » que Mary Baker Eddy rappelle également dans Science et Santé, p. 106.
 
 
   6.  la guérison systématique,

Cette confusion concernant la façon dont Mary Baker Eddy envisage la guérison chrétienne est fréquente, et largement répandue. En effet, le vocable « guérison systématique » suppose, pour le terme « guérison », une réduction sémantique à l’aspect physique de la guérison, alors que le christianisme, par la voix de Paul, envisage la guérison comme une libération du mal, et donc, principalement, du péché. Ensuite, ce vocable suppose, pour le terme « systématique », une sorte de reproductibilité ad infinitum, alors que les guérisons opérées par Jésus-Christ dans les Evangiles, malgré leur nombre, ne peuvent jamais être envisagées sous la forme d’une reproductibilité automatique, à l’identique. Par exemple, discernant la pensée pécheresse de certains scribes et pharisiens, il répondit à une demande de miracle : « Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas ». (Matth. 12, 39) Mary Baker Eddy aborde cette question (Science et Santé, pp. 400-401) et écrit à propos de Jésus : « Il est dit que dans certaines localités il n’accomplit pas beaucoup de miracles ‘à cause de leur incrédulité’ à l’égard de la Vérité. » Le rapport au miracle, dans la Bible comme dans les œuvres de Mary Baker Eddy se défie donc de toute catégorisation empressée.
Notons, de plus, que la prière n’est pas un médicament que l’on administre au malade ; elle n’est pas un moyen de transformer un corps physique malade en corps physique bien portant ; elle est une activité spirituelle. Cette relation spirituelle avec Dieu a des conséquences sur le bien-être physique, et donc sur la guérison des malades, comme sur celle du péché principalement. La guérison fait partie intégrante de la Bible, et donc des oeuvres de Mary Baker Eddy qui ne choisit pas dans la Bible les passages susceptibles d’être étudiés et ceux à mettre de côté. Un des objectifs de Mary Baker Eddy concernant la maladie consiste à montrer que le malade peut, comme le pécheur, se tourner vers Dieu. Elle écrit : « Les malades sont plus lamentablement perdus que les pécheurs, si les malades ne peuvent compter sur l’aide de Dieu alors que les pécheur le peuvent. » (Science et Santé, p. 143) Dieu n’est pas un super-homme pourvu d’une volonté personnelle qui choisit celui qu’Il aidera et celui qu’Il laissera mourir ; Il est l’Amour divin qui aime toute Sa création d’un seul amour infini.
 

Voilà pour les erreurs mentionnées par Vigi-sectes. Nous espérons avoir contribué à éclairer quelques questions d’importance relatives à la théologie de la Science Chrétienne, notamment celle qui consiste à reconnaître que malgré les différences de point de vue avec d’autres confessions, la Science Chrétienne est indubitablement chrétienne. Nous aurons l’occasion de revenir sur d’autres aspects présents sur le site Vigi-secte concernant la Science Chrétienne, méritant peut-être aussi d’être éclairés.

Hans Küng et la Science Chrétienne

1/3/2016

 
Le théologien suisse, Hans Küng, controversé, ayant néanmoins exercé une influence importante sur le Concile de Vatican II, aborde de façon très sommaire la Science Chrétienne dans son ouvrage majeur : Être chrétien. C’est au cœur d’une réflexion historique, à vocation rationaliste, sur le miracle que la Science Chrétienne est mentionnée : « Jésus a-t-il donc été, en quelque sorte, un praticien de la guérison, qui a mis en œuvre une doctrine, une science du salut ? Le mouvement de la ‘Christian Science’ voit, de fait, en Jésus de Nazareth le premier docteur et praticien de la ‘science chrétienne’ : Jésus initiateur d’une méthode de salut d’un genre nouveau, basée sur la force de la foi ? S’agit-il en effet, du triomphe sur toute imperfection, toute maladie, toute souffrance – finalement qualifiées d’illusions – par une voie intellectuelle et mentale, sans aucune intervention extérieure ? »
 
Hans Küng justifie son point de vue ensuite en précisant que les guérisons de Jésus n’ont jamais été « régulières » ni « planifiées ». Sur le caractère « non planifié », tout le monde s’accordera. Pour ce qui est de la régularité, nous pouvons légitimement nous interroger : comment fait-il pour affirmer une telle chose alors que les Évangiles sont truffés de guérisons en tous genres ? Il a en réalité consacré les pages précédentes à disqualifier une partie des miracles bibliques, ou, pour être plus précis, à les requalifier.
 
L’adhésion du chrétien au miracle n’est pas rationnelle pour Küng. Il semble en effet justifié pour lui d’affirmer qu’aujourd’hui, les chrétiens qui « n’éprouvent aucune réticence à admettre que tous les miracles se sont produits à la lettre tels qu’ils sont décrits » sont des fidèles qui accordent trop d’importance à Jésus et « si peu à la conception scientifique et technique du monde et à toutes les difficultés d’ordre historique. » (Être chrétien, Point Seuil, p. 255) Si l’on peut aisément accorder à Küng qu’une lecture littérale des miracles de la Bible, comme de tout autre verset, n’a que peu de sens, et d’intérêt, il est difficile de le suivre dans l’étude qu’il propose des récits miraculeux.
 
En effet, quiconque est familier de la querelle moderniste qui a pris place au tournant du XXème siècle, serait tenté dire : Rien de très neuf dans cette approche « libérale ». Elle a tout d’une critique rationaliste des Écritures comme l’histoire en a déjà connue. Hans Küng s’en défend cependant, notamment parce qu’il prend le parti de valider certains miracles, ce que les rationalistes ne font en général pas. Force est de constater qu’il en disqualifie aussi beaucoup d’autres, sans que l’on comprenne d’ailleurs comment il fixe la limite entre l’acceptable et l’inacceptable. Ce qui est certain, c’est que toute son approche est très liée à l’état actuel des connaissances scientifiques. Qu’en est-il concrètement ? Les guérisons de maladie que Küng valide sont requalifiées en « maladie d’origine psychique » (p. 258), et ainsi minimisées. Par exemple, les guérisons de la lèpre sont ramenées à « des affections cutanées d’origine psychosomatiques » (ibid.). Il s’appuie ensuite sur une forme d’exégèse biblique pour réduire le nombre de miracles, beaucoup trop important selon lui, dans le corpus évangélique. Le miracle, renommé avec justesse sous le vocable « merveille », marque l’attrait des primitifs chrétiens pour le merveilleux. Les évangélistes auraient ainsi attribué à Jésus des récits largement diffusés à l’époque hellénistique. Assez souvent aussi, la minimisation prend souvent la forme d’une rationalisation : la tempête apaisée devient un sauvetage en mer, la pièce trouvée dans la bouche du poisson, une façon stylisée de dire que c’est le poisson lui-même qui a servi de monnaie pour l’impôt. Enfin, les guérisons du type « Légion » qui implique la noyade des pourceaux sont immédiatement disqualifiée, sans tentative de requalification.
 
C’est en s’appuyant sur cette approche globalement rationaliste – laquelle ne disqualifie cependant pas la foi ( « Les récits de guérison dans le Nouveau Testament doivent être compris comme relatant les manifestations de la foi » (ibid. p. 259) – que Küng aborde la Science Chrétienne. Il en fait, ce que tout lecteur de Mary Baker Eddy trop pressé de conclure en fait : une religion de guérison, axée sur le rétablissement des malades, une sorte de médecine spirituelle prétendument scientifique dont les hommes n’auraient qu’à s’approprier le corpus idéologique résumé en 600 pages dans Science et Santé pour le mettre en pratique, et vivre tranquillement en bonne santé. Absurde. Et peut-être même diffamatoire, car nul ne peut ignorer qu’une telle position thérapeutique serait dangereuse, sectaire, et donc légitimement condamnable. Rien n’est plus faux donc, car la Science Chrétienne n’a rien à voir avec cela.
 
Mais venons-en à la description que Küng fait de la Science Chrétienne en quelques points :
 
Hans Küng associe Jésus à un praticien de la guérison, plaçant lui-même ce terme en italique, et laissant ainsi entendre que c’est ainsi que les praticiens de la Science Chrétienne se définissent. Nulle part dans ses écrits Mary Baker Eddy ne mentionne de « praticien de la guérison ». Le terme de « praticien » est utilisé par Eddy, mais, sachant qu’il sous-entend déjà la guérison, nul besoin donc de redondance, comme pour faire une publicité autour de cet acte guérisseur qui n’est absolument pas fondateur, et qui, de toute façon, n’émane jamais de l’homme, mais toujours de Dieu. Rappelons-le, un praticien ne dispose d’aucun pouvoir personnel. Il prie. Dieu guérit. De la même façon, l’utilisation du terme « science du salut », qui ne se trouve nulle part tel quel dans les écrits d’Eddy, oriente le lecteur vers une compréhension fautive de la Science Chrétienne.
Pourquoi nous arrêter sur ces aspects somme toute mineurs ? Parce qu’ils sont caractéristiques du manque d’exigence dont font preuve les lecteurs de Mary Baker Eddy, et donc de la compréhension régulièrement erronée dont ses oeuvres sont l’objet. Hans Küng ne déroge manifestement pas à la règle. Nous avons dit quelques mots de la notion de « praticien », et nous aurions aimé pouvoir aborder la question du lien entre Science divine et Salut, il n’est pas possible de s’y livrer entièrement ici. Il sera cependant utile d’en dire quelques mots. Eddy écrit (Science et Santé pp. 315-316) : « Expliquant et démontrant le chemin de la Science divine, il [Jésus] devint la voie du salut pour tous ceux qui acceptaient sa parole. » Cela peut sembler, au lecteur inattentif, proche de la position de Küng, ça ne l’est pas. On remarque ici qu’il n’y a point de « science du salut », car c’est Jésus lui-même qui est la « voie du salut », et cette voie se manifeste de deux façon : par l’explication – la parole – et par la démonstration – les oeuvres – de la Science divine – du Saint Esprit.
 
Un mot maintenant concernant ce que Küng nomme « le triomphe sur toute imperfection, toute maladie, toute souffrance – finalement qualifiées d’illusions – par une voie intellectuelle et mentale, sans aucune intervention extérieure ». Le choix des mots est absolument essentiel, à la fois pour lire Eddy et pour expliciter sa pensée. Car son ouvrage majeur, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, a été publié pour la première fois en 1875, et elle l’a remanié jusqu’à la fin de ses jours – dernières modifications, mineures, datées de novembre 1910, un mois avant son décès. 35 années de réécriture du même ouvrage donc. Difficile de croire dans ce cas à une fantaisie légère sur le thème de la guérison chrétienne. Ce livre est une somme, et les mots qui le composent ont été longuement et patiemment réfléchis. Nul doute qu’elle aurait poursuivi son travail de révision si elle avait vécu plus longtemps.
 
L’intellectualité n’intervient pas dans la théologie d’Eddy. Elle convoque parfois la raison, dont elle reconnaît le caractère supérieur au sein des facultés dites « humaines », mais point d’intellectualisme, et surtout, point d’usage de facultés intellectuelles pour venir à bout du mal. Pourquoi ? Parce que le chemin qui mène à Dieu est un chemin spirituel, et qui dit spiritualité, dit communication divine. Dès lors, lorsqu’Hans Küng affime que la guérison en Science Chrétienne est possible « sans aucune intervention extérieure », rien n’est plus faux. En réalité, c’est tout l’inverse. La seule guérison possible se fait au moyen de ce qu’il nomme une « intervention extérieure », et qui est l’intervention de Dieu, du Christ, qui, selon les mots d’Eddy « vient à la chair pour détruire l’erreur incarnée. » (Science et Santé p. 583) Ce que Küng pose comme un différend théologique avec Eddy n’en est donc en réalité pas un. La guérison  peut bien être considérée comme « relatant les manifestations de la foi ». C’est sur la question de la dérogation aux règles naturelles par le miracle que se pose le différend. Il est de nature métaphysique, philosophique : Qu’est-ce que la nature pour Küng et pour Eddy ? Qu’est-ce qu’une « loi naturelle » pour Küng et pour Eddy ? Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Pensées pour Paris

16/11/2015

 
Après les attentats qui se sont déroulés vendredi soir à Paris, les réponses confessionnelles, œcuméniques et interreligieuses ont été nombreuses. Quel message l’église de la Science Chrétienne a-t-elle à proposer face à cette barbarie ? En tant qu’église chrétienne, ce message est inspiré de la Bible. En l’absence de clergé, et d’une voix unique, comme celle du pape pour les catholiques, chaque scientiste chrétien est libre d’aborder la question comme il la ressent, la comprend, et désire l’évoquer, sachant que son point de vue n’engagera que lui ; ce qui est le cas également de ce billet. En revanche, les scientistes chrétiens, comme tous les croyants, ne sont pas sans ressources face à la terreur. La Première Eglise du Christ, Scientiste, fondée par Mary Baker Eddy, située à Boston, aux Etats Unis, a rapidement fait part de son soutien pour la France. Le service dominical a inclus un moment de prière pour notre pays. Ce matin, un membre du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne a enregistré un message audio : « Entourer Paris d’Amour divin ». Le quotidien créé par Mary Baker Eddy en 1908, The Christian Science Monitor, plusieurs fois lauréat du prix Pulitzer, qui est un quotidien non confessionnel, a également orienté ses articles en ce lundi matin vers la capitale française, montrant notamment comment les parisiens retrouvent force et réconfort en se rassemblant.
Face à la brutalité du mal, il serait présomptueux de proposer des recettes toutes faites, prêtes à l’emploi. Panser les blessures, réconforter les cœurs meurtris, effacer la peur et dompter la haine participent d’un élan commun aux croyants et aux non croyants, dans un même geste d’amour pour l’humanité. Les scientistes chrétiens, comme le reste de la population, y participent. J’aimerais donc ici me joindre à l’ensemble des responsables religieux ayant déjà pris la parole pour adresser un message de paix et d’amour aux âmes meurtries, que le baume de Galaad panse tous les cœurs. Le psalmiste dit : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » (Ps. 46 : 2). Nous prions pour mieux comprendre que cette promesse est efficace, et que ce secours, aujourd’hui et dans l’avenir, ne manquera pas.

Colloque sur la Science Chretienne

6/10/2015

 
Ce billet sera très court. Il a pour objet de faire écho à un colloque qui s'est tenu  les 22&23 avril 2015 à l'Observatoire européen des religions, sous l'égide de la Faculty for the Comparative Study of Religions and Humanism, à Anvers. Il a été organisé par deux sociologues, Régis Dericquebourg et Bernadette Rigal-Cellard. Le titre évocateur : "The evolutions of Christian Science in scholarly perspective" montre l'intérêt que peuvent porter certains spécialistes des religions aux évolutions de ce mouvement. Les thèmes abordés étaient aussi variés que : les origines chrétiennes de la Science Chrétienne, l'impact de la Science Chrétienne sur les femmes politiques du début du XXème siècle, l'architecture des églises de la Science Chrétienne ou bien les artistes et la Science Chrétienne. Un acte de ce colloque a également paru, lequel comprend la majorité des interventions, et est visible, entre autres, sur la page du CESNUR, http://www.cesnur.org/2015/antwerp_proceedings.htm.

a propos des charlatans

2/9/2015

 
Charlatans.info

L’objectif de ce billet  sera de corriger une série d’impostures au sujet de la Science Chrétienne et de la pensée de sa fondatrice, Mary Baker Eddy, présentes dans la description de la doctrine de la Science Chrétienne par le site charlatans.info. Cette description contient tant d’erreurs qu’il faudrait presque une correction mot à mot, ce qui est impossible dans le cadre d’un blog. Nous nous contenterons donc de nous saisir des erreurs telles qu’elles viennent au fil du texte, en en laissant beaucoup de côté, et en ne corrigeant que celles qui nous semblent les plus utiles pour le lecteur :

La description commence ainsi, au sujet de Mary Baker Eddy : « Disciple d'un marchand de miracles pendant sa jeunesse ». Il s’agit des premiers mots de l’article et ils sont déjà erronés. Le « marchand de miracles » est très probablement Phineas P. Quimby, duquel Mary Baker Eddy s’est rapprochée entre 1862 et 1866 pour obtenir une guérison de ses problèmes physiques (guérison qu’elle n’a pas obtenue). Elle avait donc entre 41 et 45 ans. Difficile de parler de jeunesse, et difficile également de parler de « disciple » quand on se penche sur les distances qu’elle prenait régulièrement vis à vis des théories de Quimby. (Nous aurons l’occasion de revenir sur les polémiques que ce rapprochement à déclenchées dans un prochain billet, ainsi que sur les différences énormes entre la pensée de Mary Baker Eddy et celle de Quimby).

- « déçue ensuite par l’homéopathie » Faux. Eddy d’abord étudié l’homéopathie avant de s’intéresser à l’influence de la pensée sur le corps, et donc aux guérisons de Quimby et à sa théorie du magnétisme.

- « Mme Eddy avait été frappée par le fait que des patients étaient guéris par des remèdes homéopathiques qui ne contenaient plus rien. Elle appela cet effet placebo  "l'Esprit divin" » Encore faux. Mary Baker Eddy appelle « Esprit divin » Dieu, et rien d’autre. Elle a effectivement constaté l’effet placebo (ainsi que son contraire, l’effet nocebo) sans leur donner de nom, et indique au lecteur que c’est grâce à ces hautes atténuations homéopathiques, jusqu’à ce qu’il n’en reste aucune trace (cf. Science et Santé pp.152-158), qu’elle a mesuré davantage l’influence de la pensée sur le corps. Mais elle écrit également que cette pensée humaine n’est pas un élément guérisseur. En clair, l’effet placebo ne peut être considéré comme réellement guérisseur. Pour Eddy, Dieu seul guérit.

- « En 1866, elle ne pouvait manifestement pas faire de différence entre les troubles fonctionnels guérissables par effet placebo et les maladies organiques non guérissables de cette manière. Allant jusqu'au bout de son idée, elle refusa purement et simplement l'existence de toutes les maladies, organiques compris. » Toujours faux. Dire qu’Eddy « refusa purement et simplement l’existence de toutes les maladies » est une absurdité. Ou plutôt, une volonté délibérée de tordre le sens de ses propos. Si les maladies étaient inexistantes ou le pur fruit de l’imagination, pourquoi aurait-elle consacrée toute sa vie à chercher un moyen spirituel de guérison, qui libère le patient de la souffrance et qui lui évite les effets souvent néfastes des traitements matériels (effets encore plus manifestes à son époque qu’aujourd’hui) ? Son intention était donc de montrer que la spiritualité, en tant qu’émanation de l’Esprit Saint, a un impact positif sur la corporalité, et que pour Dieu, la maladie est inconnue.

- « Pour les fidèles de la secte ». Faux. Il peut être utile de rappeler que la Science Chrétienne n’est pas une secte, mais une religion, reconnue par la loi de 1905, au même titre que le catholicisme, le protestantisme, etc.

- « Pour les fidèles de la secte, "la maladie est un rêve dont le patient doit être réveillé" Par exemple, les poisons n'existent pas en réalité » Non seulement faux mais en plus absurde, pour les mêmes raisons que précédemment au sujet de la maladie.

- « Bref, une fois que l'on a purgé l'esprit de l'idée de maladie, on est guéri ! » Faux. Tout d’abord, on peut se demander : de quel esprit s’agit-il dans ces propos ? Car Mary Baker Eddy ne reconnaît qu’un seul Esprit, Dieu. Elle ne croit pas au spiritisme. Ensuite, la pensée du malade, si c’est à cela que fait référence la phrase citée, n’a pas à être purgée. La guérison est un cheminement spirituel, et la guérison intervient par le pouvoir de Dieu, non de l’homme. Il n’est donc pas possible de se purger de quoi que ce soit, comme si la pensée était un intestin que l’on vide et que l’on remplit. Il est en revanche possible et souhaitable se tourner vers Dieu en prière, et de chercher à mieux comprendre la nature parfaite de Dieu et de Son idée, l’homme, et ceci prépare la pensée à reconnaître le pouvoir divin.

- « La science chrétienne est un système thérapeutique basé uniquement sur la prière (appelée "prière scientifique".) » Faux. Cette erreur est celle, parmi toutes celles qui ont été citées, qui se rapproche le plus d’une vérité, car les mots mis bout à bout peuvent avoir un sens très proche de ce que connaissent les scientistes chrétiens. « science chrétienne » ; « système » ; « thérapeutique » ; « basé sur » ; « prière scientifique ». Tous ces termes font partie du vocabulaire de Mary Baker Eddy. Malheureusement cette tentative de paraphraser Science et Santé est encore un échec. La phrase qui se rapproche le plus de celle-ci se trouve p. 123 de Science et Santé : « Le terme Christian Science fut introduit par l’auteur pour désigner le système scientifique de la guérison divine ». On remarque immédiatement que le vocable « thérapeutique » n’est pas associé au terme « système ». Ce que Mary Baker Eddy ne fait jamais. Elle parle ici de « guérison divine ». On reste bien dans le cadre d’une religion chrétienne qui réaffirme le pouvoir guérisseur de Dieu.

Nous ne sommes à ce stade qu’au cinquième paragraphe, et le texte en comporte 16. Nous n’irons donc pas jusqu’au bout, mais il serait possible de raisonner ainsi pour tous les paragraphes. Je serais d’ailleurs prêt à fournir les justifications attendues pour toute autre affirmation de ce papier ignoble et diffamatoire à qui le souhaiterait. Le site charlatans.info semble en effet être un site rédigé par des charlatans pour les charlatans, sous couvert de rationalisme. Leur fonds de commerce ? Dieu n’existe pas, et, tout impact de la spiritualité sur la vie d’un homme ou d’une femme, sur sa santé, sur son bonheur, est un mensonge. Si la pensée critique et rationnelle est d’une grande aide, il est certain que cet ersatz de critique ne présente aucun intérêt.

Doctrine de la Science Chretienne

2/7/2015

 
Voici la définition que Jean Vernette propose de la doctrine de la Science Chrétienne, approche qui témoigne d’une méconnaissance des écrits de Mary Baker Eddy, d’une incompréhension de sa théologie ainsi que d’une sérieuse volonté polémique :

« DOCTRINE - La matière est irréelle car elle est mortelle et périssable. N'existe que le spirituel : ce qui procède de Dieu et qui, comme lui, est éternel. Le mal n'existe pas car Dieu est " tout en tout " : seul le bien existe. Mais c'est seulement dans la mesure où l'humain cède au divin que la santé ou la guérison sont une preuve évidente de " Dieu avec nous ". Maladies et erreurs sont des illusions d'optique dont on est délivré par traitement qu'appliquent les praticiens de la Science chrétienne : la " réforme de l'entendement ". Il n'y a pas de péché. Le Christ n'est pas le Sauveur, mais un guérisseur spirituel dont Mary Baker-Eddy a redécouvert le message. De dignes élévations spirituelles. »

L’objet de ce billet sera de corriger certaines des contre-vérités présentes ci-dessus, et d’expliciter ce qui n’apparait que de façon déformée et qui constitue pourtant un ensemble de notions importantes de la théologie de la Science Chrétienne.

Commençons par trois erreurs parmi les plus évidentes :

- Les termes suivants évoqués par Vernette  comme s’ils faisaient partie intégrante du corpus de la Science Chrétienne : « réforme de l’entendement », « illusion d’optique » et « le Christ n’est pas le Sauveur mais un guérisseur spirituel », n’apparaissent en réalité dans aucun ouvrage d’Eddy. Elle n’emploie jamais ces termes ni aucun qui s’en rapproche.

A l’inverse, le mot « Sauveur » en relation avec le Christ est employé 37 fois dans ses écrits. Au sujet de la réforme de l’homme, il s’agit, comme dans toute théologie chrétienne, du renoncement au péché, c’est à dire de la délivrance du péché, ou de la repentance pour employer un terme plus conventionnel, laquelle ne s’opère que par le Christ, qui sauve les hommes du péché.

Le Christ sauve également les hommes de la maladie et de la mort. Et il n’y a qu’à lire les évangiles pour en trouver maints témoignages.

- Viennent ensuite d’autres types d’erreurs, commises parce que le sens des écrits d’Eddy a été tordu, ou bien sorti de son contexte.

Par exemple, l’affirmation : « Il n’y a pas de péché » ne se trouve jamais tel quel dans les écrits d’Eddy. Elle condamne d’ailleurs ce genre d’affirmation ; dans Rétrospection et Introspection (p. 63), elle écrit : « Souvenez-vous que c’est encourager le péché que de dire : ‘Il n’y a pas de péché’, et de laisser là le sujet ». En revanche, elle écrit qu’en Dieu, la Vie, la Vérité et l’Amour divins, il n’y a pas de péché. On pourrait rajouter que, conformément à l’épitre aux Hébreux (4 : 5), en Christ, il n’y a pas non plus de péché. Et donc la création divine spirituelle, l’expression pure et parfaite de la nature divine, est également sans péché. Mais à aucun moment Eddy n’entend que le monde tel que nous le connaissons, le monde « d’après la chute », est sans péché. Affirmer cela consisterait à ignorer le mal, ce qu’elle se refuse à faire. Eddy prend au contraire au pied de la lettre le message inspiré de la prière du Seigneur : « Délivre-nous du [mal] » (Matth. 6 : 13), qu’elle commente ainsi : « Dieu [...] nous délivre du péché, de la maladie et de la mort » (Science et Santé p. 17)

- Pour terminer cette correction non exhaustive de la définition que Vernette donne de la doctrine de la Science Chrétienne, nous aborderons le sujet des praticiens. Vernette donne l’impression que les praticiens appliquent un traitement, à la manière d’un médecin, qui délivrerait les hommes des maladies considérées comme des illusions d’optique, ou pire, d’un gourou, d’un chamane ou d’un mage. Une telle définition est à faire frémir, et particulièrement les scientistes chrétiens qui ne sauraient se reconnaître dans tout ceci.

Soyons clairs : Tout d’abord, la Science Chrétienne n’est pas une médecine. On n’appelle pas un praticien pour ramener à la santé un corps matériel malade. Les praticiens de la Science Chrétienne prient, ils ne posent pas de diagnostics médicaux ni n’appliquent de remèdes. Ils se tournent vers Dieu en prière comme le ferait tout chrétien. Dieu seul guérit. La question que se pose Mary Baker Eddy dans tous ces écrits et à laquelle elle tente d’apporter une réponse est : Comment Dieu guérit-il ?

Dans cette optique, Eddy utilise abondamment, lorsqu’elle évoque la guérison physique, un vocabulaire qui était le vocabulaire médical de son époque. Thérapeutique, traitement, physiologie, font par exemple partie du lot de termes employés. Bien souvent, elle donne à ces notions un sens différent de celui que l’on utilise couramment aujourd’hui. Il ne faut donc pas se laisser tromper. Par exemple, lorsqu’elle évoque un « traitement » en Science Chrétienne, le terme n’a rien de médical. L’approche est entièrement spirituelle. Sous le mot « traitement » qu’elle reprend au lexique médical, elle range le sens d’une prière, d’une « foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu » (Science et Santé p. 1), prière dont elle définit longuement la nature dans le premier chapitre de Science et Santé.

Eddy met également en garde ses lecteurs à de nombreuses reprises sur l’imperfection de la langue humaine pour traduire les choses de l’esprit, et donc sur la nécessité des concessions, et, d’une certaine manière, des approximations. Ceci devrait alerter le lecteur attentif, et l’inciter à ne pas s’arrêter aux apparences, mais à creuser le sens des mots, à saisir leur contexte, afin d’en découvrir l’étendue.

L'amour parfait bannit la crainte

29/5/2015

 
Le premier billet de ce blog sera consacré à  l’extrait suivant de Science et Santé

« Commencez toujours votre traitement en calmant la crainte de vos patients. Donnez-leur silencieusement l’assurance qu’ils sont exempts de maladie et de danger. Observez le résultat de cette simple règle de la Science Chrétienne, et vous constaterez qu’elle atténue les symptômes de toute maladie. Si vous réussissez à chasser entièrement la crainte, votre patient est guéri. » (pp. 411-412)

 

Mal comprises et donc souvent critiquées, ces phrases - la dernière notamment - sorties du contexte théologique qui devrait toujours les accompagner et privées d’une compréhension exacte de ce qu’Eddy entendait par le mot « crainte », peuvent paraître irréalistes, voire dangereuses. A juste titre. Comment en effet s’adresser à une personne souffrante en ces termes : « cessez simplement d’avoir peur, et vous serez guéri » ?

 

Mary Baker Eddy ne dit rien de tout cela. Pour bien la comprendre, il faut saisir ce que la « crainte » représente dans le contexte biblique.

 

La peur telle que tout un chacun peut l’éprouver au quotidien, et même l’angoisse, sont impropres à embrasser toute l’étendue du terme « crainte », en grec « phobos », tel qu’il est présenté dans le Nouveau Testament (NT). Deux phrases de la première épitre de Jean résument la question :

 

1. « Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui » (I Jean 4 : 16)

2. « Il n’y a pas de crainte dans l’amour » et « celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour »

 

Jean précise également que « la crainte implique un châtiment ». Et si la théologie chrétienne a, au fil des siècles, réduit le châtiment à une peine en lien avec le péché, les évangiles présentent le Christ pardonnant les péchés, guérissant les maladies et ressuscitant les morts, c’est à dire faisant du châtiment une catégorie qui inclut la maladie et la mort. D’ailleurs, s’adressant aux malades, il dit régulièrement : « Ne crains point ».

 

Quelle est donc cette crainte qui revient régulièrement ? La crainte est un concept métaphysique et théologique de première importance. Eddy en a conscience lorsqu’elle l’associe au péché pour exhiber les sources de l’esclavage de l’homme (Science et Santé p. 373), de la maladie (p. 404) ou de la mort (p. 392). La crainte, telle que définie dans l’épitre johannique, est une des racines du mal. La crainte est l’opposé de l’amour parfait ; ce qui s’oppose à la foi en Dieu, ce qui tendrait à séparer l’homme de Dieu si seulement cela était possible.

 

« Chasser entièrement la crainte » tel qu’Eddy le mentionne pour guérir l’homme n’a donc rien de commun avec le fait de rassurer quelqu’un. Seul le Saint Esprit, le divin consolateur, la manifestation de l’Amour divin, est en mesure d’opérer cette action. Ceci est d’ailleurs corroboré par Jean : « l’amour parfait bannit la crainte » (I Jean 4 : 18). Et cet acte de chasser la crainte par l’Amour divin, implique un effacement de ce qui est contraire à l’amour parfait.

 

On comprend dès lors pourquoi la guérison chrétienne, qui semble si évidente dans les évangiles, si aisée lorsqu’accomplie par le Christ, ne se réalise pas lorsque les apôtres sont appelés par le père de l’enfant épileptique : « Je l’ai amené à tes disciples, et ils n’ont pas pu le guérir. » (Matthieu 17 : 16) La prière et le jeûne, c’est à dire la réforme du cœur afin d’être « semblable au Christ », est ce qui est nécessaire pour être à même d’exprimer cet « amour parfait [qui] bannit la crainte ». 

Il nous faut cependant remarquer qu’il n’y a pas de coupure nette entre « agapè » - l’amour parfait - et l’amour exprimé par les hommes. Eddy entend par ses écrits encourager ses lecteurs à prier et à se réformer afin de soulager le poids du « châtiment » lié à la crainte, de manière à ce que cet amour grandisse, se purifie, se perfectionne, et devienne de plus en plus efficace.  Elle entend, dans le même temps montrer les réalisations de cet amour en progrès. Le passage : « vous constaterez qu’elle atténue les symptôme de toute maladie » en est l’expression. Réalisation moindre d’un coeur qui n’est pas encore l’image de l’amour parfait, mais qui, par sa foi et son engagement en faveur du Christ contribue néanmoins à soulager un peu de la souffrance humaine.

Pourquoi un BLOg sur La Science CHretienne ?

1/5/2015

 
A ceux qui ont eu l'occasion de parcourir le site "La Science Chrétienne en France" afin de s'informer sur la pensée de Mary Baker Eddy ainsi que sur divers aspects de la théologie de la Science Chrétienne, il n'aura pas échappé qu'à plusieurs reprises la promesse d'onglets supplémentaires concernant un approfondissement de la métaphysique et de la théologie de la Science Chrétienne a été faite. Il nous a finalement semblé plus opportun d'approfondir ces notions sous forme de billets réguliers, afin que le contenu malgré tout assez dense des thématiques métaphysiques soit le plus accessible et le plus varié possible.

Ce blog nous permettra également de discuter différentes notions relatives à la Science Chrétienne, à la spiritualité de manière générale, à la religion, à la Bible, à l'Eglise, etc., en essayant dans la mesure du possible d'inscrire les idées développées ici dans un cadre pratique.




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