Les auteurs du site internet Vigi-sectes, chrétiens évangéliques, ont choisi un angle strictement théologique pour analyser différents mouvements religieux. Après avoir présenté divers aspects de la Science Chrétienne, parfois de façon exacte, parfois de façon erronée, un résumé de ce qui est considéré comme les principales « erreurs » théologiques qu’un chrétien évangélique « ne peut accepter » est présenté, justifiant le qualificatif de « secte ».
Nous ne pourrons, en l’espace d’un seul article, corriger l’ensemble des erreurs relatives à la Science Chrétienne, erreurs factuelles ou d’interprétation, présentes sur ce site internet. Nous focaliserons donc notre attention dans un premier temps sur la « liste d’erreurs » mentionnée par les auteurs. Il y en a 6 ; 6 reproches adressés à la théologie de la Science Chrétienne ; 6 reproches qui, malheureusement, malgré une intention probablement louable et chrétienne, traduisent une mauvaise connaissance des oeuvres de Mary Baker Eddy. Les voici, en italique ci-dessous, suivi de ce qu’il est possible d’en dire objectivement :
(Avant de corriger le premier point, nous nous permettons de remercier chaleureusement les auteurs d’avoir mentionné la sincérité et la cordialité des scientistes chrétiens.)
Il nous faut maintenant préciser que rien dans la Science Chrétienne n’est, à strictement parler, « ajouté à la Bible » si par là on entend que celle-ci serait insuffisante et nécessiterait un second livre pour accéder au salut. Le premier article de foi de la Science Chrétienne en témoigne : « En tant qu’adhérents de la Vérité, nous prenons la parole inspirée de la Bible comme notre guide suffisant pour atteindre à la Vie éternelle. » (Science et Santé, p. 497) L’ouvrage principal qu’étudient les Scientistes chrétiens, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, et qui est lu lors des services du dimanche après la lecture de la Bible, ne s’ajoute pas aux Ecritures, mais, comme un sermon ou une homélie, a pour objet d’en proposer une interprétation, spirituelle.
2. la conception assez mystique de Dieu,
La critique est étonnante lorsque l’on connaît la position d’Eddy vis à vis du mysticisme. Elle l’associe en effet au spiritisme, dont elle se détache de la façon la plus nette ; elle réaffirme ensuite la place privilégiée de la raison face au mysticisme (Science & Santé, p. 80)
3. la séparation entre Jésus et le Christ,
Disons-le clairement : il n’y a pas de séparation entre Jésus et le Christ en Science Chrétienne ; Mary Baker Eddy écrit : « Jésus était le plus haut concept humain de l’homme parfait. Il était inséparable du Christ, le Messie – l’idée divine de Dieu en dehors de la chair. » (Science et Santé, p. 482)
4. la suppression des institutions du Christ, le baptême et la sainte-cène,
Avant de montrer que cette critique est également non fondée, il est intéressant de noter ceci : Les protestants ne reconnaissent en général que deux sacrements, ceux mentionnés par les auteurs de Vigi-sectes, le baptême et la sainte cène ou eucharistie, alors que les catholiques en reconnaissent 7, parmi lesquels il convient d’ajouter la confirmation, la réconciliation, l’onction des malades, le mariage et l’ordination. L’Eglise catholique ne qualifie pas pour autant le protestantisme de secte parce que tous les sacrements catholiques ne sont pas reconnus, pas plus que le culte des Saints, ou de la Sainte Vierge.
Venons-en maintenant à cette assertion erronée concernant la prétendue suppression par Mary Baker Eddy du Baptême et de l’Eucharistie. En ce qui concerne l’Eucharistie, Eddy lui consacre un chapitre entier dans son ouvrage principal, Science et Santé. Par ailleurs, parmi les leçons bibliques hebdomadaires qu’elle a mises en place, le sujet, « Sacrement » occupe une place importante puisqu’après Dieu, il est le second thème à être abordé. Concernant le baptême, dans un sermon, publié sous le titre L’idée que les hommes se font de Dieu, Eddy écrit (p. 9) : « La Science Chrétienne a une seule foi, un seul Seigneur, un seul baptême. » Cette même page explicite sa conception spirituelle du baptême. En ce qui concerne l’Eucharistie, elle écrit (S&S p. 35) : « Notre Eucharistie est la communion spirituelle avec l’unique Dieu ». On ne peut donc pas dire qu’il y a suppression des sacrements (y compris du mariage, auquel Eddy consacre également un chapitre de Science et Santé), mais une approche renouvelée des sacrements, dépouillée de la matérialité du rite pour se concentrer sur leur signification spirituelle.
5. la spiritualisation du péché,
Rien n’est plus faux. Par définition, le spirituel est ce qui reflète l’Esprit, Dieu ; dire que le péché est spiritualisé supposerait qu’il reflète également le divin. Une telle approche n’appartient pas au christianisme, c’est à dire à aucune dénomination chrétienne, et donc pas à la Science Chrétienne non plus. Par ailleurs, si les auteurs prétendent qu’en Science Chrétienne le péché ne serait qu’un concept éthéré, privé de toute réalité charnelle, il convient de rappeler les paroles de saint Paul : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont : l’adultère, la fornication, la haine, les querelles... » que Mary Baker Eddy rappelle également dans Science et Santé, p. 106.
6. la guérison systématique,
Cette confusion concernant la façon dont Mary Baker Eddy envisage la guérison chrétienne est fréquente, et largement répandue. En effet, le vocable « guérison systématique » suppose, pour le terme « guérison », une réduction sémantique à l’aspect physique de la guérison, alors que le christianisme, par la voix de Paul, envisage la guérison comme une libération du mal, et donc, principalement, du péché. Ensuite, ce vocable suppose, pour le terme « systématique », une sorte de reproductibilité ad infinitum, alors que les guérisons opérées par Jésus-Christ dans les Evangiles, malgré leur nombre, ne peuvent jamais être envisagées sous la forme d’une reproductibilité automatique, à l’identique. Par exemple, discernant la pensée pécheresse de certains scribes et pharisiens, il répondit à une demande de miracle : « Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas ». (Matth. 12, 39) Mary Baker Eddy aborde cette question (Science et Santé, pp. 400-401) et écrit à propos de Jésus : « Il est dit que dans certaines localités il n’accomplit pas beaucoup de miracles ‘à cause de leur incrédulité’ à l’égard de la Vérité. » Le rapport au miracle, dans la Bible comme dans les œuvres de Mary Baker Eddy se défie donc de toute catégorisation empressée.
Notons, de plus, que la prière n’est pas un médicament que l’on administre au malade ; elle n’est pas un moyen de transformer un corps physique malade en corps physique bien portant ; elle est une activité spirituelle. Cette relation spirituelle avec Dieu a des conséquences sur le bien-être physique, et donc sur la guérison des malades, comme sur celle du péché principalement. La guérison fait partie intégrante de la Bible, et donc des oeuvres de Mary Baker Eddy qui ne choisit pas dans la Bible les passages susceptibles d’être étudiés et ceux à mettre de côté. Un des objectifs de Mary Baker Eddy concernant la maladie consiste à montrer que le malade peut, comme le pécheur, se tourner vers Dieu. Elle écrit : « Les malades sont plus lamentablement perdus que les pécheurs, si les malades ne peuvent compter sur l’aide de Dieu alors que les pécheur le peuvent. » (Science et Santé, p. 143) Dieu n’est pas un super-homme pourvu d’une volonté personnelle qui choisit celui qu’Il aidera et celui qu’Il laissera mourir ; Il est l’Amour divin qui aime toute Sa création d’un seul amour infini.
Voilà pour les erreurs mentionnées par Vigi-sectes. Nous espérons avoir contribué à éclairer quelques questions d’importance relatives à la théologie de la Science Chrétienne, notamment celle qui consiste à reconnaître que malgré les différences de point de vue avec d’autres confessions, la Science Chrétienne est indubitablement chrétienne. Nous aurons l’occasion de revenir sur d’autres aspects présents sur le site Vigi-secte concernant la Science Chrétienne, méritant peut-être aussi d’être éclairés.
Nous ne pourrons, en l’espace d’un seul article, corriger l’ensemble des erreurs relatives à la Science Chrétienne, erreurs factuelles ou d’interprétation, présentes sur ce site internet. Nous focaliserons donc notre attention dans un premier temps sur la « liste d’erreurs » mentionnée par les auteurs. Il y en a 6 ; 6 reproches adressés à la théologie de la Science Chrétienne ; 6 reproches qui, malheureusement, malgré une intention probablement louable et chrétienne, traduisent une mauvaise connaissance des oeuvres de Mary Baker Eddy. Les voici, en italique ci-dessous, suivi de ce qu’il est possible d’en dire objectivement :
- Un chrétien évangélique, tout en reconnaissant la sincérité et la cordialité des Scientistes Chrétiens, ne peut accepter :
- l’ouvrage de Mary Baker-Eddy ajouté à la Bible,
(Avant de corriger le premier point, nous nous permettons de remercier chaleureusement les auteurs d’avoir mentionné la sincérité et la cordialité des scientistes chrétiens.)
Il nous faut maintenant préciser que rien dans la Science Chrétienne n’est, à strictement parler, « ajouté à la Bible » si par là on entend que celle-ci serait insuffisante et nécessiterait un second livre pour accéder au salut. Le premier article de foi de la Science Chrétienne en témoigne : « En tant qu’adhérents de la Vérité, nous prenons la parole inspirée de la Bible comme notre guide suffisant pour atteindre à la Vie éternelle. » (Science et Santé, p. 497) L’ouvrage principal qu’étudient les Scientistes chrétiens, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, et qui est lu lors des services du dimanche après la lecture de la Bible, ne s’ajoute pas aux Ecritures, mais, comme un sermon ou une homélie, a pour objet d’en proposer une interprétation, spirituelle.
2. la conception assez mystique de Dieu,
La critique est étonnante lorsque l’on connaît la position d’Eddy vis à vis du mysticisme. Elle l’associe en effet au spiritisme, dont elle se détache de la façon la plus nette ; elle réaffirme ensuite la place privilégiée de la raison face au mysticisme (Science & Santé, p. 80)
3. la séparation entre Jésus et le Christ,
Disons-le clairement : il n’y a pas de séparation entre Jésus et le Christ en Science Chrétienne ; Mary Baker Eddy écrit : « Jésus était le plus haut concept humain de l’homme parfait. Il était inséparable du Christ, le Messie – l’idée divine de Dieu en dehors de la chair. » (Science et Santé, p. 482)
4. la suppression des institutions du Christ, le baptême et la sainte-cène,
Avant de montrer que cette critique est également non fondée, il est intéressant de noter ceci : Les protestants ne reconnaissent en général que deux sacrements, ceux mentionnés par les auteurs de Vigi-sectes, le baptême et la sainte cène ou eucharistie, alors que les catholiques en reconnaissent 7, parmi lesquels il convient d’ajouter la confirmation, la réconciliation, l’onction des malades, le mariage et l’ordination. L’Eglise catholique ne qualifie pas pour autant le protestantisme de secte parce que tous les sacrements catholiques ne sont pas reconnus, pas plus que le culte des Saints, ou de la Sainte Vierge.
Venons-en maintenant à cette assertion erronée concernant la prétendue suppression par Mary Baker Eddy du Baptême et de l’Eucharistie. En ce qui concerne l’Eucharistie, Eddy lui consacre un chapitre entier dans son ouvrage principal, Science et Santé. Par ailleurs, parmi les leçons bibliques hebdomadaires qu’elle a mises en place, le sujet, « Sacrement » occupe une place importante puisqu’après Dieu, il est le second thème à être abordé. Concernant le baptême, dans un sermon, publié sous le titre L’idée que les hommes se font de Dieu, Eddy écrit (p. 9) : « La Science Chrétienne a une seule foi, un seul Seigneur, un seul baptême. » Cette même page explicite sa conception spirituelle du baptême. En ce qui concerne l’Eucharistie, elle écrit (S&S p. 35) : « Notre Eucharistie est la communion spirituelle avec l’unique Dieu ». On ne peut donc pas dire qu’il y a suppression des sacrements (y compris du mariage, auquel Eddy consacre également un chapitre de Science et Santé), mais une approche renouvelée des sacrements, dépouillée de la matérialité du rite pour se concentrer sur leur signification spirituelle.
5. la spiritualisation du péché,
Rien n’est plus faux. Par définition, le spirituel est ce qui reflète l’Esprit, Dieu ; dire que le péché est spiritualisé supposerait qu’il reflète également le divin. Une telle approche n’appartient pas au christianisme, c’est à dire à aucune dénomination chrétienne, et donc pas à la Science Chrétienne non plus. Par ailleurs, si les auteurs prétendent qu’en Science Chrétienne le péché ne serait qu’un concept éthéré, privé de toute réalité charnelle, il convient de rappeler les paroles de saint Paul : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont : l’adultère, la fornication, la haine, les querelles... » que Mary Baker Eddy rappelle également dans Science et Santé, p. 106.
6. la guérison systématique,
Cette confusion concernant la façon dont Mary Baker Eddy envisage la guérison chrétienne est fréquente, et largement répandue. En effet, le vocable « guérison systématique » suppose, pour le terme « guérison », une réduction sémantique à l’aspect physique de la guérison, alors que le christianisme, par la voix de Paul, envisage la guérison comme une libération du mal, et donc, principalement, du péché. Ensuite, ce vocable suppose, pour le terme « systématique », une sorte de reproductibilité ad infinitum, alors que les guérisons opérées par Jésus-Christ dans les Evangiles, malgré leur nombre, ne peuvent jamais être envisagées sous la forme d’une reproductibilité automatique, à l’identique. Par exemple, discernant la pensée pécheresse de certains scribes et pharisiens, il répondit à une demande de miracle : « Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas ». (Matth. 12, 39) Mary Baker Eddy aborde cette question (Science et Santé, pp. 400-401) et écrit à propos de Jésus : « Il est dit que dans certaines localités il n’accomplit pas beaucoup de miracles ‘à cause de leur incrédulité’ à l’égard de la Vérité. » Le rapport au miracle, dans la Bible comme dans les œuvres de Mary Baker Eddy se défie donc de toute catégorisation empressée.
Notons, de plus, que la prière n’est pas un médicament que l’on administre au malade ; elle n’est pas un moyen de transformer un corps physique malade en corps physique bien portant ; elle est une activité spirituelle. Cette relation spirituelle avec Dieu a des conséquences sur le bien-être physique, et donc sur la guérison des malades, comme sur celle du péché principalement. La guérison fait partie intégrante de la Bible, et donc des oeuvres de Mary Baker Eddy qui ne choisit pas dans la Bible les passages susceptibles d’être étudiés et ceux à mettre de côté. Un des objectifs de Mary Baker Eddy concernant la maladie consiste à montrer que le malade peut, comme le pécheur, se tourner vers Dieu. Elle écrit : « Les malades sont plus lamentablement perdus que les pécheurs, si les malades ne peuvent compter sur l’aide de Dieu alors que les pécheur le peuvent. » (Science et Santé, p. 143) Dieu n’est pas un super-homme pourvu d’une volonté personnelle qui choisit celui qu’Il aidera et celui qu’Il laissera mourir ; Il est l’Amour divin qui aime toute Sa création d’un seul amour infini.
Voilà pour les erreurs mentionnées par Vigi-sectes. Nous espérons avoir contribué à éclairer quelques questions d’importance relatives à la théologie de la Science Chrétienne, notamment celle qui consiste à reconnaître que malgré les différences de point de vue avec d’autres confessions, la Science Chrétienne est indubitablement chrétienne. Nous aurons l’occasion de revenir sur d’autres aspects présents sur le site Vigi-secte concernant la Science Chrétienne, méritant peut-être aussi d’être éclairés.