Charlatans.info
L’objectif de ce billet sera de corriger une série d’impostures au sujet de la Science Chrétienne et de la pensée de sa fondatrice, Mary Baker Eddy, présentes dans la description de la doctrine de la Science Chrétienne par le site charlatans.info. Cette description contient tant d’erreurs qu’il faudrait presque une correction mot à mot, ce qui est impossible dans le cadre d’un blog. Nous nous contenterons donc de nous saisir des erreurs telles qu’elles viennent au fil du texte, en en laissant beaucoup de côté, et en ne corrigeant que celles qui nous semblent les plus utiles pour le lecteur :
La description commence ainsi, au sujet de Mary Baker Eddy : « Disciple d'un marchand de miracles pendant sa jeunesse ». Il s’agit des premiers mots de l’article et ils sont déjà erronés. Le « marchand de miracles » est très probablement Phineas P. Quimby, duquel Mary Baker Eddy s’est rapprochée entre 1862 et 1866 pour obtenir une guérison de ses problèmes physiques (guérison qu’elle n’a pas obtenue). Elle avait donc entre 41 et 45 ans. Difficile de parler de jeunesse, et difficile également de parler de « disciple » quand on se penche sur les distances qu’elle prenait régulièrement vis à vis des théories de Quimby. (Nous aurons l’occasion de revenir sur les polémiques que ce rapprochement à déclenchées dans un prochain billet, ainsi que sur les différences énormes entre la pensée de Mary Baker Eddy et celle de Quimby).
- « déçue ensuite par l’homéopathie » Faux. Eddy d’abord étudié l’homéopathie avant de s’intéresser à l’influence de la pensée sur le corps, et donc aux guérisons de Quimby et à sa théorie du magnétisme.
- « Mme Eddy avait été frappée par le fait que des patients étaient guéris par des remèdes homéopathiques qui ne contenaient plus rien. Elle appela cet effet placebo "l'Esprit divin" » Encore faux. Mary Baker Eddy appelle « Esprit divin » Dieu, et rien d’autre. Elle a effectivement constaté l’effet placebo (ainsi que son contraire, l’effet nocebo) sans leur donner de nom, et indique au lecteur que c’est grâce à ces hautes atténuations homéopathiques, jusqu’à ce qu’il n’en reste aucune trace (cf. Science et Santé pp.152-158), qu’elle a mesuré davantage l’influence de la pensée sur le corps. Mais elle écrit également que cette pensée humaine n’est pas un élément guérisseur. En clair, l’effet placebo ne peut être considéré comme réellement guérisseur. Pour Eddy, Dieu seul guérit.
- « En 1866, elle ne pouvait manifestement pas faire de différence entre les troubles fonctionnels guérissables par effet placebo et les maladies organiques non guérissables de cette manière. Allant jusqu'au bout de son idée, elle refusa purement et simplement l'existence de toutes les maladies, organiques compris. » Toujours faux. Dire qu’Eddy « refusa purement et simplement l’existence de toutes les maladies » est une absurdité. Ou plutôt, une volonté délibérée de tordre le sens de ses propos. Si les maladies étaient inexistantes ou le pur fruit de l’imagination, pourquoi aurait-elle consacrée toute sa vie à chercher un moyen spirituel de guérison, qui libère le patient de la souffrance et qui lui évite les effets souvent néfastes des traitements matériels (effets encore plus manifestes à son époque qu’aujourd’hui) ? Son intention était donc de montrer que la spiritualité, en tant qu’émanation de l’Esprit Saint, a un impact positif sur la corporalité, et que pour Dieu, la maladie est inconnue.
- « Pour les fidèles de la secte ». Faux. Il peut être utile de rappeler que la Science Chrétienne n’est pas une secte, mais une religion, reconnue par la loi de 1905, au même titre que le catholicisme, le protestantisme, etc.
- « Pour les fidèles de la secte, "la maladie est un rêve dont le patient doit être réveillé" Par exemple, les poisons n'existent pas en réalité » Non seulement faux mais en plus absurde, pour les mêmes raisons que précédemment au sujet de la maladie.
- « Bref, une fois que l'on a purgé l'esprit de l'idée de maladie, on est guéri ! » Faux. Tout d’abord, on peut se demander : de quel esprit s’agit-il dans ces propos ? Car Mary Baker Eddy ne reconnaît qu’un seul Esprit, Dieu. Elle ne croit pas au spiritisme. Ensuite, la pensée du malade, si c’est à cela que fait référence la phrase citée, n’a pas à être purgée. La guérison est un cheminement spirituel, et la guérison intervient par le pouvoir de Dieu, non de l’homme. Il n’est donc pas possible de se purger de quoi que ce soit, comme si la pensée était un intestin que l’on vide et que l’on remplit. Il est en revanche possible et souhaitable se tourner vers Dieu en prière, et de chercher à mieux comprendre la nature parfaite de Dieu et de Son idée, l’homme, et ceci prépare la pensée à reconnaître le pouvoir divin.
- « La science chrétienne est un système thérapeutique basé uniquement sur la prière (appelée "prière scientifique".) » Faux. Cette erreur est celle, parmi toutes celles qui ont été citées, qui se rapproche le plus d’une vérité, car les mots mis bout à bout peuvent avoir un sens très proche de ce que connaissent les scientistes chrétiens. « science chrétienne » ; « système » ; « thérapeutique » ; « basé sur » ; « prière scientifique ». Tous ces termes font partie du vocabulaire de Mary Baker Eddy. Malheureusement cette tentative de paraphraser Science et Santé est encore un échec. La phrase qui se rapproche le plus de celle-ci se trouve p. 123 de Science et Santé : « Le terme Christian Science fut introduit par l’auteur pour désigner le système scientifique de la guérison divine ». On remarque immédiatement que le vocable « thérapeutique » n’est pas associé au terme « système ». Ce que Mary Baker Eddy ne fait jamais. Elle parle ici de « guérison divine ». On reste bien dans le cadre d’une religion chrétienne qui réaffirme le pouvoir guérisseur de Dieu.
Nous ne sommes à ce stade qu’au cinquième paragraphe, et le texte en comporte 16. Nous n’irons donc pas jusqu’au bout, mais il serait possible de raisonner ainsi pour tous les paragraphes. Je serais d’ailleurs prêt à fournir les justifications attendues pour toute autre affirmation de ce papier ignoble et diffamatoire à qui le souhaiterait. Le site charlatans.info semble en effet être un site rédigé par des charlatans pour les charlatans, sous couvert de rationalisme. Leur fonds de commerce ? Dieu n’existe pas, et, tout impact de la spiritualité sur la vie d’un homme ou d’une femme, sur sa santé, sur son bonheur, est un mensonge. Si la pensée critique et rationnelle est d’une grande aide, il est certain que cet ersatz de critique ne présente aucun intérêt.
L’objectif de ce billet sera de corriger une série d’impostures au sujet de la Science Chrétienne et de la pensée de sa fondatrice, Mary Baker Eddy, présentes dans la description de la doctrine de la Science Chrétienne par le site charlatans.info. Cette description contient tant d’erreurs qu’il faudrait presque une correction mot à mot, ce qui est impossible dans le cadre d’un blog. Nous nous contenterons donc de nous saisir des erreurs telles qu’elles viennent au fil du texte, en en laissant beaucoup de côté, et en ne corrigeant que celles qui nous semblent les plus utiles pour le lecteur :
La description commence ainsi, au sujet de Mary Baker Eddy : « Disciple d'un marchand de miracles pendant sa jeunesse ». Il s’agit des premiers mots de l’article et ils sont déjà erronés. Le « marchand de miracles » est très probablement Phineas P. Quimby, duquel Mary Baker Eddy s’est rapprochée entre 1862 et 1866 pour obtenir une guérison de ses problèmes physiques (guérison qu’elle n’a pas obtenue). Elle avait donc entre 41 et 45 ans. Difficile de parler de jeunesse, et difficile également de parler de « disciple » quand on se penche sur les distances qu’elle prenait régulièrement vis à vis des théories de Quimby. (Nous aurons l’occasion de revenir sur les polémiques que ce rapprochement à déclenchées dans un prochain billet, ainsi que sur les différences énormes entre la pensée de Mary Baker Eddy et celle de Quimby).
- « déçue ensuite par l’homéopathie » Faux. Eddy d’abord étudié l’homéopathie avant de s’intéresser à l’influence de la pensée sur le corps, et donc aux guérisons de Quimby et à sa théorie du magnétisme.
- « Mme Eddy avait été frappée par le fait que des patients étaient guéris par des remèdes homéopathiques qui ne contenaient plus rien. Elle appela cet effet placebo "l'Esprit divin" » Encore faux. Mary Baker Eddy appelle « Esprit divin » Dieu, et rien d’autre. Elle a effectivement constaté l’effet placebo (ainsi que son contraire, l’effet nocebo) sans leur donner de nom, et indique au lecteur que c’est grâce à ces hautes atténuations homéopathiques, jusqu’à ce qu’il n’en reste aucune trace (cf. Science et Santé pp.152-158), qu’elle a mesuré davantage l’influence de la pensée sur le corps. Mais elle écrit également que cette pensée humaine n’est pas un élément guérisseur. En clair, l’effet placebo ne peut être considéré comme réellement guérisseur. Pour Eddy, Dieu seul guérit.
- « En 1866, elle ne pouvait manifestement pas faire de différence entre les troubles fonctionnels guérissables par effet placebo et les maladies organiques non guérissables de cette manière. Allant jusqu'au bout de son idée, elle refusa purement et simplement l'existence de toutes les maladies, organiques compris. » Toujours faux. Dire qu’Eddy « refusa purement et simplement l’existence de toutes les maladies » est une absurdité. Ou plutôt, une volonté délibérée de tordre le sens de ses propos. Si les maladies étaient inexistantes ou le pur fruit de l’imagination, pourquoi aurait-elle consacrée toute sa vie à chercher un moyen spirituel de guérison, qui libère le patient de la souffrance et qui lui évite les effets souvent néfastes des traitements matériels (effets encore plus manifestes à son époque qu’aujourd’hui) ? Son intention était donc de montrer que la spiritualité, en tant qu’émanation de l’Esprit Saint, a un impact positif sur la corporalité, et que pour Dieu, la maladie est inconnue.
- « Pour les fidèles de la secte ». Faux. Il peut être utile de rappeler que la Science Chrétienne n’est pas une secte, mais une religion, reconnue par la loi de 1905, au même titre que le catholicisme, le protestantisme, etc.
- « Pour les fidèles de la secte, "la maladie est un rêve dont le patient doit être réveillé" Par exemple, les poisons n'existent pas en réalité » Non seulement faux mais en plus absurde, pour les mêmes raisons que précédemment au sujet de la maladie.
- « Bref, une fois que l'on a purgé l'esprit de l'idée de maladie, on est guéri ! » Faux. Tout d’abord, on peut se demander : de quel esprit s’agit-il dans ces propos ? Car Mary Baker Eddy ne reconnaît qu’un seul Esprit, Dieu. Elle ne croit pas au spiritisme. Ensuite, la pensée du malade, si c’est à cela que fait référence la phrase citée, n’a pas à être purgée. La guérison est un cheminement spirituel, et la guérison intervient par le pouvoir de Dieu, non de l’homme. Il n’est donc pas possible de se purger de quoi que ce soit, comme si la pensée était un intestin que l’on vide et que l’on remplit. Il est en revanche possible et souhaitable se tourner vers Dieu en prière, et de chercher à mieux comprendre la nature parfaite de Dieu et de Son idée, l’homme, et ceci prépare la pensée à reconnaître le pouvoir divin.
- « La science chrétienne est un système thérapeutique basé uniquement sur la prière (appelée "prière scientifique".) » Faux. Cette erreur est celle, parmi toutes celles qui ont été citées, qui se rapproche le plus d’une vérité, car les mots mis bout à bout peuvent avoir un sens très proche de ce que connaissent les scientistes chrétiens. « science chrétienne » ; « système » ; « thérapeutique » ; « basé sur » ; « prière scientifique ». Tous ces termes font partie du vocabulaire de Mary Baker Eddy. Malheureusement cette tentative de paraphraser Science et Santé est encore un échec. La phrase qui se rapproche le plus de celle-ci se trouve p. 123 de Science et Santé : « Le terme Christian Science fut introduit par l’auteur pour désigner le système scientifique de la guérison divine ». On remarque immédiatement que le vocable « thérapeutique » n’est pas associé au terme « système ». Ce que Mary Baker Eddy ne fait jamais. Elle parle ici de « guérison divine ». On reste bien dans le cadre d’une religion chrétienne qui réaffirme le pouvoir guérisseur de Dieu.
Nous ne sommes à ce stade qu’au cinquième paragraphe, et le texte en comporte 16. Nous n’irons donc pas jusqu’au bout, mais il serait possible de raisonner ainsi pour tous les paragraphes. Je serais d’ailleurs prêt à fournir les justifications attendues pour toute autre affirmation de ce papier ignoble et diffamatoire à qui le souhaiterait. Le site charlatans.info semble en effet être un site rédigé par des charlatans pour les charlatans, sous couvert de rationalisme. Leur fonds de commerce ? Dieu n’existe pas, et, tout impact de la spiritualité sur la vie d’un homme ou d’une femme, sur sa santé, sur son bonheur, est un mensonge. Si la pensée critique et rationnelle est d’une grande aide, il est certain que cet ersatz de critique ne présente aucun intérêt.