RéPONSES à quelques objections
Le titre de cet onglet est repris d’un chapitre de Science et Santé avec la Clef des Ecritures où Mary Baker Eddy répond aux objections les plus couramment formulées à son époque. Dans le même esprit, cet onglet a pour vocation d’apporter des éléments de réponse à certaines questions fréquemment posées, ainsi qu’à certaines erreurs courantes au sujet de la Science Chrétienne. Certaines de ces questions/réponses sembleront évidentes à ceux qui ont lu attentivement les deux chapitres concernant la théologie de la Science Chrétienne et le Christianisme pratique. Cependant, il nous a semblé nécessaire de les reprendre et d’apporter une réponse précise et concise.
La Science Chrétienne est-elle chrétienne ?
Comme bien souvent, la réponse se trouve dans l’énoncé. Mary Baker Eddy était chrétienne, protestante, et elle n’a jamais imaginé renoncer à sa foi chrétienne. Elle n’a jamais entendu, en fondant la Science Chrétienne, créer un schisme supplémentaire. Elle écrit : « J’aime l’église traditionnelle ; et avec le temps, cette église aimera la Science Chrétienne. » (Ecrits divers, p. 111) Elle affirme également que Science Chrétienne et Christianisme ne font qu’un, ce qui doit être compris dans le sens de : Rien dans la Science Chrétienne ne saurait être contraire aux principes du Christianisme tels qu’énoncés dans les Ecritures.
La Science Chrétienne nie-t-elle la résurrection de Jésus-Christ ?
Les Ecritures affirment : « Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine et votre foi aussi est vaine. » (I Cor. 15 : 14) Il n’y a pas de christianisme possible en dehors de ce cadre.
Mary Baker Eddy n’est pas un second Jésus-Christ féminin, ni une "prophétesse".
L’humilité de Mary Baker Eddy était indéniable pour ceux qui l’ont connue. Et pour ceux qui l’ont réellement lue, il ne saurait en être autrement. Les accusations ayant tenté de la présenter comme un second Messie sont donc absurdes. En revanche, ce qui est vrai, c’est l’incompréhension d’un certain nombre de personnes qui ont reporté sur elle une adoration due à Dieu seul, la transformant pour ainsi dire en idole. Eddy n’a pourtant cessé, dans ses lettres à ses élèves notamment, de mettre en garde contre de telles pratiques qui sont l’œuvre du malin. Patiemment et constamment, elle les incitait à se détourner de sa personnalité physique, leur expliquant qu’en entretenant un faux concept d’elle-même, c’est-à-dire en l’idolâtrant, ils perdraient de vue le chemin, c’est-à-dire le Christ. Il n’y a, en Science Chrétienne, qu’un seul Dieu, un seul Christ, et un seul Esprit Saint.
Science et Santé n’est pas une seconde Bible pour les scientistes chrétiens.
Le livre Science et Santé avec la Clef des Ecritures tient effectivement une place de choix dans l’étude de la Science Chrétienne. Il ne saurait pour autant être comparé à la Bible. Dans le premier article de foi, Eddy écrit : « En tant qu’adhérents de la Vérité, nous prenons la Parole inspirée de la Bible comme notre guide suffisant pour atteindre à la Vie éternelle. » (Science et Santé, p. 497) Evoquer la place de la Bible et de Science et Santé au sein des services des églises de la Science Chrétienne peut peut-être permettre de mieux comprendre la façon dont les scientistes chrétiens envisagent cet ouvrage. Eddy a conféré à ces deux livres le titre conjoint de « pasteur » de la Première Eglise du Christ, Scientiste, Boston, Massachussetts (Manuel de l’Eglise, p. 58) Au cours des services, la Bible est lue en premier, constituant ainsi le texte de référence, Science et Santé, comme l’est le sermon d’un pasteur, un pasteur qui serait « impersonnel », vient ensuite éclairer le texte biblique en fournissant une interprétation qu’Eddy qualifie de « spirituelle ». Science et Santé est donc cette Clef des Ecritures contenue dans le titre complet, mais la clef qui ouvre une porte, aussi précieuse soit elle, ne saurait se substituer à la porte.
Les scientistes chrétiens utilisent-ils une Bible particulière ?
Non, si l’on entend par ce terme une Bible spécifique aux scientistes chrétiens. Dans les pays anglophones, la version en général privilégiée est la King James. C’est de cette version que les citations présentes dans les œuvres de Mary Baker Eddy sont extraites. Dans les pays francophones, c’est la version Louis Segond 1910 qui est utilisée.
La Science Chrétienne est-elle une science ?
Si l'on réduit ce terme à celui de « science expérimentale », c'est à dire « science de la nature » ou « science physique », la réponse est non. La Science Chrétienne n'est pas une science expérimentale. En appliquant le terme « Science » au Christianisme et en le reliant au divin, Eddy ne cherche pas à rejoindre la critique rationaliste dont les Ecritures ont fait l’objet au XIXème siècle mais à s’en séparer ; elle ne prend pas pour référence les sciences expérimentales en essayant de mesurer ce qu’elles pourraient apporter à l’étude de la Bible, mais, à l’inverse, utilise la vérité telle que révélée par Jésus-Christ pour questionner la réalité de ce que les sens perçoivent. La Science divine se comprend donc en premier lieu comme Connaissance divine, ou Saint Esprit, dont elle est synonyme. La Science Chrétienne est définie par Eddy comme « la mise à la portée de la compréhension humaine » de la Science divine, ou Saint Esprit. Dans un second sens, plus philosophique, le terme « Science » comprend la notion de système - rappelant la cohérence du christianisme et sa vocation à dépendre entièrement d’un unique Principe, Dieu, d'où découlent des lois divines. Une explication plus approfondie du terme "science" sera proposée dans l'onglet "approfondissements métaphysiques".
La Science Chrétienne est-elle une médecine ou une médecine alternative ?
La Science Chrétienne ne saurait être perçue comme un moyen de traitement médical, alternatif ou pas, c’est-à-dire comme un ensemble de moyens ou de techniques destinés à restaurer la santé physique d’un corps malade. La Science Chrétienne est une religion, dont l’objet, comme dans toutes les religions, est d’honorer Dieu. La nature du terme « guérison », fréquemment employé, et la dimension pratique du Christianisme, ont été plus amplement explicitées dans l’onglet « Christianisme pratique ».
Les praticiens de la Science Chrétienne sont-ils des guérisseurs ?
Un praticien de la Science Chrétienne est une personne qui a choisi de consacrer tout son temps à la pratique de la Science Chrétienne, c’est-à-dire de se rendre disponible pour aider ceux qui en ont besoin en priant pour eux. A aucun moment le fait qu’un pasteur ou un prêtre prie pour un malade ne fait de lui, à strictement parler, un guérisseur ; de la même façon, à aucun moment un praticien de la Science Chrétienne ne peut être considéré comme celui qui guérit. Le praticien prie Dieu, comme le prêtre ou le pasteur, et d’ailleurs comme le Chrétien, et c’est Dieu qui guérit. Christ Jésus lui-même n’affirme-t-il pas : « Le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres » (Jean 14 : 10) ?
Un scientiste chrétien doit-il refuser de prendre des médicaments, d'aller à l'hôpital, d'être vacciné, etc ?
Chacun est libre en Science Chrétienne de mener sa vie comme il l'entend. Face à la maladie, certaines personnes choisissent de s'appuyer sur la prière parce qu'elle ont expérimenté dans le passé son efficacité quand d'autres préfèrent s'en remettre à la médecine traditionnelle. Aucun écrit de Mary Baker Eddy ne dispense une quelconque interdiction ou précaution vis à vis de tel acte médical (transfusion, opération, etc.) ou tel médicament. Par ailleurs, concernant la vaccination et les obligations médicales légales, Mary Baker Eddy impose aux membres de son église de respecter les lois du pays (Miscellannées, pp. 219-220) Elle réaffirme également dans les mêmes pages l'importance de l'obéissance aux lois : « Je crois à l'obéissance aux lois du pays. Je pratique et j'enseigne cette obéissance, car la justice est la signification morale de la loi. » Elle conseille enfin, dans les cas de chirurgie, de s'en remettre « à la dextérité du chirurgien », même si, ajoute-t-elle, « il n'est que juste de dire que l'auteur a déjà en sa possession des rapports certifiés authentiques de la guérison de fractures, dislocation d'articulations et de vertèbres...» (Science et Santé, pp. 401-402)
Un scientiste chrétien est-il un adepte du scientisme ?
Le scientisme, un peu oublié de nos jours, était une position accordant aux sciences expérimentales la supériorité absolue sur toute autre interprétation du monde. La Science Chrétienne n’ayant rien d’une science expérimentale, et adoptant une vision du monde inspirée du message biblique, n’a aucun rapport avec le scientisme.
La Science Chrétienne est-elle considérée en France comme une religion ?
Le statut des religions en France est défini par la loi 1905. La Science Chrétienne bénéficie, comme, notamment, le Catholicisme, le Protestantisme ou le Judaïsme, de ce statut.
La Science Chrétienne n’est pas la Scientologie.
Pour quiconque connaît un tant soit peu ce qu’est la Science Chrétienne et ce qu’est la Scientologie, ceci est une évidence. Il n’y a aucun point commun entre ces deux dénominations.
Peut-on étudier Science et Santé sans être scientiste chrétien ?
Mary Baker Eddy a écrit Science et Santé en espérant que cet ouvrage serait immédiatement accepté par l’église traditionnelle, et qu’il pourrait être utile à ceux qui ont en charge une communauté. Dans cet esprit, de nombreuses personnes qui ne fréquentent pas et n’ont jamais fréquenté l’église de la Science Chrétienne possèdent ce livre et l’ont lu, l’étudient et profitent de la richesse de son message. Des membres de confessions non chrétiennes, comme des rabbins par exemple, ayant déclaré que le texte présent dans Science et Santé conférait à la Science Chrétienne un caractère « méta-religieux » ont également adopté ce livre et l’utilisent au quotidien dans leur pratique religieuse. Ce livre est un message spirituel, et, comme tout message spirituel, il ne présuppose aucune appartenance religieuse pour être lu et compris.
Doit-on être membre d’une église de la Science Chrétienne pour obtenir une guérison spirituelle ?
Non. Et ce non est le non le plus ferme qui soit. Une fausse présentation de la Science Chrétienne, voulant la rapprocher des « sectes guérisseuses » qui font de la santé leur fonds de commerce, a souvent prétendu que la guérison spirituelle était le moyen d’attirer de nouveaux « adeptes ». Mary Baker Eddy écrit au sujet de Jésus : « Son intention en guérissant était de démontrer son Principe divin [Dieu], et non pas uniquement de restaurer la santé ». (Science et Santé, p. 51) La guérison spirituelle ne peut être entrevue que sous cet angle : rendre évident et concret l’Amour de Dieu pour l’homme. Un catholique, un musulman ou un agnostique sont donc tout à fait libres de prier avec les idées présentes dans Science et Santé ou de demander de l’aide par la prière à un praticien de la Science Chrétienne sans jamais avoir mis un pied dans une église de la Science Chrétienne et sans jamais désirer y adhérer ou même s’y rendre. L’objectif de tous les croyants étant de rendre gloire à Dieu, il est certain qu’une santé retrouvée est une magnifique occasion de rendre gloire à Dieu, et cela suffit.
Doit-on être membre d’une église de la Science Chrétienne pour assister à un service d’une église de la Science Chrétienne ?
Absolument pas. De nombreuses personnes qui assistent aux services de la Science Chrétienne, le dimanche et le mercredi, ne sont pas membres d’une église de la Science Chrétienne. Certains l’ont été et ne le sont plus, tout en continuant d’assister aux services. Ceux, en revanche, qui, après avoir assisté un certain temps aux services d’une église ont envie de participer plus activement à la vie de l’église, peuvent demander à en devenir membre. Ceci n’impose bien évidemment aucune exigence financière, ni même aucun engagement d’aucune sorte si ce n’est un peu de temps libre pour participer à diverses activités pratiques. Chacun est entièrement libre de louer Dieu selon son choix et sa conscience.