Le Christianisme et la Science Chrétienne
Pour Mary Baker Eddy, le Saint Esprit, en tant que Consolateur, a une dimension pratique. Le Christianisme est également pratique. Elle écrit : « La Science Chrétienne et le Christianisme ne font qu’un ». (Science et Santé, p. 372) Par cet aphorisme, Eddy n’entend pas réduire le Christianisme à la religion qu’elle a fondée et à laquelle elle a également donné le nom de Science Chrétienne. Elle écrit que « son crédo le plus élevé a été la Science divine, qui, mise à la portée de la compréhension humaine, fut appelée par elle Christian Science » (471 : 31-33) La dimension pratique du Saint Esprit n’appartient pas à un siècle. Les prophètes et les apôtres étaient « divinement pénétrés de l’esprit de la Science [Chrétienne] » (Science et Santé, p. 145), s’ils n’en avaient pas la lettre. C’est pourquoi Eddy se sent autorisée à écrire que : « Les martyrs chrétiens furent des prophètes de la Science Chrétienne. » Elle écrit également « L’apôtre Jean prouva la base divine de la Science Chrétienne lorsque les traitements cruels qui lui furent infligés ne parvinrent pas à détruire son corps. » (Science et Santé, p. 388) Si Mary Baker Eddy se définit comme le découvreur de la Science Chrétienne, ce n’est pas en tant que celle par qui quelque chose de nouveau a été créé, mais comme celle qui a rappelé la dimension pratique des Evangiles, celle par qui a été donnée l’explicitation de quelque chose d’aussi « ancien que ‘l’Ancien des jours’ ». (Ibid., p. 146)
Elle est également fondatrice de la Science Chrétienne. Le terme « Science Chrétienne » est ici à prendre dans le sens de mouvement et symbolise l’institution, au sens large, qu’elle a fondée. Face à l’opposition des églises de la Nouvelle Angleterre quant à son approche d’un Christianisme pratique replaçant les œuvres du Christ au centre de la théologie, et certaine qu’un livre ou qu’une série d’écrits ne sauraient subsister seuls, craignant que la dimension pratique du christianisme ne se perde à nouveau, elle a progressivement fondé la dénomination qui porte aujourd’hui le nom d’ « Eglise de la Science Chrétienne » dont l’objet est de commémorer à la fois les paroles et les œuvres de Jésus.