Voici la définition que Jean Vernette propose de la doctrine de la Science Chrétienne, approche qui témoigne d’une méconnaissance des écrits de Mary Baker Eddy, d’une incompréhension de sa théologie ainsi que d’une sérieuse volonté polémique :
« DOCTRINE - La matière est irréelle car elle est mortelle et périssable. N'existe que le spirituel : ce qui procède de Dieu et qui, comme lui, est éternel. Le mal n'existe pas car Dieu est " tout en tout " : seul le bien existe. Mais c'est seulement dans la mesure où l'humain cède au divin que la santé ou la guérison sont une preuve évidente de " Dieu avec nous ". Maladies et erreurs sont des illusions d'optique dont on est délivré par traitement qu'appliquent les praticiens de la Science chrétienne : la " réforme de l'entendement ". Il n'y a pas de péché. Le Christ n'est pas le Sauveur, mais un guérisseur spirituel dont Mary Baker-Eddy a redécouvert le message. De dignes élévations spirituelles. »
L’objet de ce billet sera de corriger certaines des contre-vérités présentes ci-dessus, et d’expliciter ce qui n’apparait que de façon déformée et qui constitue pourtant un ensemble de notions importantes de la théologie de la Science Chrétienne.
Commençons par trois erreurs parmi les plus évidentes :
- Les termes suivants évoqués par Vernette comme s’ils faisaient partie intégrante du corpus de la Science Chrétienne : « réforme de l’entendement », « illusion d’optique » et « le Christ n’est pas le Sauveur mais un guérisseur spirituel », n’apparaissent en réalité dans aucun ouvrage d’Eddy. Elle n’emploie jamais ces termes ni aucun qui s’en rapproche.
A l’inverse, le mot « Sauveur » en relation avec le Christ est employé 37 fois dans ses écrits. Au sujet de la réforme de l’homme, il s’agit, comme dans toute théologie chrétienne, du renoncement au péché, c’est à dire de la délivrance du péché, ou de la repentance pour employer un terme plus conventionnel, laquelle ne s’opère que par le Christ, qui sauve les hommes du péché.
Le Christ sauve également les hommes de la maladie et de la mort. Et il n’y a qu’à lire les évangiles pour en trouver maints témoignages.
- Viennent ensuite d’autres types d’erreurs, commises parce que le sens des écrits d’Eddy a été tordu, ou bien sorti de son contexte.
Par exemple, l’affirmation : « Il n’y a pas de péché » ne se trouve jamais tel quel dans les écrits d’Eddy. Elle condamne d’ailleurs ce genre d’affirmation ; dans Rétrospection et Introspection (p. 63), elle écrit : « Souvenez-vous que c’est encourager le péché que de dire : ‘Il n’y a pas de péché’, et de laisser là le sujet ». En revanche, elle écrit qu’en Dieu, la Vie, la Vérité et l’Amour divins, il n’y a pas de péché. On pourrait rajouter que, conformément à l’épitre aux Hébreux (4 : 5), en Christ, il n’y a pas non plus de péché. Et donc la création divine spirituelle, l’expression pure et parfaite de la nature divine, est également sans péché. Mais à aucun moment Eddy n’entend que le monde tel que nous le connaissons, le monde « d’après la chute », est sans péché. Affirmer cela consisterait à ignorer le mal, ce qu’elle se refuse à faire. Eddy prend au contraire au pied de la lettre le message inspiré de la prière du Seigneur : « Délivre-nous du [mal] » (Matth. 6 : 13), qu’elle commente ainsi : « Dieu [...] nous délivre du péché, de la maladie et de la mort » (Science et Santé p. 17)
- Pour terminer cette correction non exhaustive de la définition que Vernette donne de la doctrine de la Science Chrétienne, nous aborderons le sujet des praticiens. Vernette donne l’impression que les praticiens appliquent un traitement, à la manière d’un médecin, qui délivrerait les hommes des maladies considérées comme des illusions d’optique, ou pire, d’un gourou, d’un chamane ou d’un mage. Une telle définition est à faire frémir, et particulièrement les scientistes chrétiens qui ne sauraient se reconnaître dans tout ceci.
Soyons clairs : Tout d’abord, la Science Chrétienne n’est pas une médecine. On n’appelle pas un praticien pour ramener à la santé un corps matériel malade. Les praticiens de la Science Chrétienne prient, ils ne posent pas de diagnostics médicaux ni n’appliquent de remèdes. Ils se tournent vers Dieu en prière comme le ferait tout chrétien. Dieu seul guérit. La question que se pose Mary Baker Eddy dans tous ces écrits et à laquelle elle tente d’apporter une réponse est : Comment Dieu guérit-il ?
Dans cette optique, Eddy utilise abondamment, lorsqu’elle évoque la guérison physique, un vocabulaire qui était le vocabulaire médical de son époque. Thérapeutique, traitement, physiologie, font par exemple partie du lot de termes employés. Bien souvent, elle donne à ces notions un sens différent de celui que l’on utilise couramment aujourd’hui. Il ne faut donc pas se laisser tromper. Par exemple, lorsqu’elle évoque un « traitement » en Science Chrétienne, le terme n’a rien de médical. L’approche est entièrement spirituelle. Sous le mot « traitement » qu’elle reprend au lexique médical, elle range le sens d’une prière, d’une « foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu » (Science et Santé p. 1), prière dont elle définit longuement la nature dans le premier chapitre de Science et Santé.
Eddy met également en garde ses lecteurs à de nombreuses reprises sur l’imperfection de la langue humaine pour traduire les choses de l’esprit, et donc sur la nécessité des concessions, et, d’une certaine manière, des approximations. Ceci devrait alerter le lecteur attentif, et l’inciter à ne pas s’arrêter aux apparences, mais à creuser le sens des mots, à saisir leur contexte, afin d’en découvrir l’étendue.
« DOCTRINE - La matière est irréelle car elle est mortelle et périssable. N'existe que le spirituel : ce qui procède de Dieu et qui, comme lui, est éternel. Le mal n'existe pas car Dieu est " tout en tout " : seul le bien existe. Mais c'est seulement dans la mesure où l'humain cède au divin que la santé ou la guérison sont une preuve évidente de " Dieu avec nous ". Maladies et erreurs sont des illusions d'optique dont on est délivré par traitement qu'appliquent les praticiens de la Science chrétienne : la " réforme de l'entendement ". Il n'y a pas de péché. Le Christ n'est pas le Sauveur, mais un guérisseur spirituel dont Mary Baker-Eddy a redécouvert le message. De dignes élévations spirituelles. »
L’objet de ce billet sera de corriger certaines des contre-vérités présentes ci-dessus, et d’expliciter ce qui n’apparait que de façon déformée et qui constitue pourtant un ensemble de notions importantes de la théologie de la Science Chrétienne.
Commençons par trois erreurs parmi les plus évidentes :
- Les termes suivants évoqués par Vernette comme s’ils faisaient partie intégrante du corpus de la Science Chrétienne : « réforme de l’entendement », « illusion d’optique » et « le Christ n’est pas le Sauveur mais un guérisseur spirituel », n’apparaissent en réalité dans aucun ouvrage d’Eddy. Elle n’emploie jamais ces termes ni aucun qui s’en rapproche.
A l’inverse, le mot « Sauveur » en relation avec le Christ est employé 37 fois dans ses écrits. Au sujet de la réforme de l’homme, il s’agit, comme dans toute théologie chrétienne, du renoncement au péché, c’est à dire de la délivrance du péché, ou de la repentance pour employer un terme plus conventionnel, laquelle ne s’opère que par le Christ, qui sauve les hommes du péché.
Le Christ sauve également les hommes de la maladie et de la mort. Et il n’y a qu’à lire les évangiles pour en trouver maints témoignages.
- Viennent ensuite d’autres types d’erreurs, commises parce que le sens des écrits d’Eddy a été tordu, ou bien sorti de son contexte.
Par exemple, l’affirmation : « Il n’y a pas de péché » ne se trouve jamais tel quel dans les écrits d’Eddy. Elle condamne d’ailleurs ce genre d’affirmation ; dans Rétrospection et Introspection (p. 63), elle écrit : « Souvenez-vous que c’est encourager le péché que de dire : ‘Il n’y a pas de péché’, et de laisser là le sujet ». En revanche, elle écrit qu’en Dieu, la Vie, la Vérité et l’Amour divins, il n’y a pas de péché. On pourrait rajouter que, conformément à l’épitre aux Hébreux (4 : 5), en Christ, il n’y a pas non plus de péché. Et donc la création divine spirituelle, l’expression pure et parfaite de la nature divine, est également sans péché. Mais à aucun moment Eddy n’entend que le monde tel que nous le connaissons, le monde « d’après la chute », est sans péché. Affirmer cela consisterait à ignorer le mal, ce qu’elle se refuse à faire. Eddy prend au contraire au pied de la lettre le message inspiré de la prière du Seigneur : « Délivre-nous du [mal] » (Matth. 6 : 13), qu’elle commente ainsi : « Dieu [...] nous délivre du péché, de la maladie et de la mort » (Science et Santé p. 17)
- Pour terminer cette correction non exhaustive de la définition que Vernette donne de la doctrine de la Science Chrétienne, nous aborderons le sujet des praticiens. Vernette donne l’impression que les praticiens appliquent un traitement, à la manière d’un médecin, qui délivrerait les hommes des maladies considérées comme des illusions d’optique, ou pire, d’un gourou, d’un chamane ou d’un mage. Une telle définition est à faire frémir, et particulièrement les scientistes chrétiens qui ne sauraient se reconnaître dans tout ceci.
Soyons clairs : Tout d’abord, la Science Chrétienne n’est pas une médecine. On n’appelle pas un praticien pour ramener à la santé un corps matériel malade. Les praticiens de la Science Chrétienne prient, ils ne posent pas de diagnostics médicaux ni n’appliquent de remèdes. Ils se tournent vers Dieu en prière comme le ferait tout chrétien. Dieu seul guérit. La question que se pose Mary Baker Eddy dans tous ces écrits et à laquelle elle tente d’apporter une réponse est : Comment Dieu guérit-il ?
Dans cette optique, Eddy utilise abondamment, lorsqu’elle évoque la guérison physique, un vocabulaire qui était le vocabulaire médical de son époque. Thérapeutique, traitement, physiologie, font par exemple partie du lot de termes employés. Bien souvent, elle donne à ces notions un sens différent de celui que l’on utilise couramment aujourd’hui. Il ne faut donc pas se laisser tromper. Par exemple, lorsqu’elle évoque un « traitement » en Science Chrétienne, le terme n’a rien de médical. L’approche est entièrement spirituelle. Sous le mot « traitement » qu’elle reprend au lexique médical, elle range le sens d’une prière, d’une « foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu » (Science et Santé p. 1), prière dont elle définit longuement la nature dans le premier chapitre de Science et Santé.
Eddy met également en garde ses lecteurs à de nombreuses reprises sur l’imperfection de la langue humaine pour traduire les choses de l’esprit, et donc sur la nécessité des concessions, et, d’une certaine manière, des approximations. Ceci devrait alerter le lecteur attentif, et l’inciter à ne pas s’arrêter aux apparences, mais à creuser le sens des mots, à saisir leur contexte, afin d’en découvrir l’étendue.